La Région bruxelloise a officiellement reconnu en mai 2025 le savoir-faire du chocolat belge comme patrimoine culturel immatériel. Une décision historique qui honore une tradition vivante. Mais comment transformer cette reconnaissance en politiques concrètes ?
L’histoire du chocolat à Bruxelles commence au XVIIe siècle, avec l’introduction du cacao en Europe par les Espagnols. Rapidement, la capitale devient un centre de transformation reconnu, grâce à ses savoir-faire artisanaux et à l’excellence de sa production. Le développement des grandes maisons – Neuhaus, Côte d’Or, Leonidas ou encore Wittamer – a consolidé la réputation bruxelloise au-delà des frontières.
Mais c’est aussi dans ses ruelles, ses marchés, ses ateliers indépendants et ses écoles de métiers que s’est transmis, génération après génération, un art de vivre et une rigueur technique qui font encore aujourd’hui la renommée de notre chocolat.
En mai 2025, le Gouvernement bruxellois a franchi une étape importante en inscrivant officiellement le savoir-faire chocolatier au Patrimoine culturel immatériel de la Région. Une décision saluée par les acteurs du secteur, les musées, les écoles, mais aussi les amoureux du chocolat.
Cette inscription reconnaît non seulement la valeur historique de cette tradition, mais surtout son rôle actuel : vecteur d’identité, moteur économique, et levier d’attractivité touristique pour Bruxelles.
Si la reconnaissance est bienvenue, elle ne saurait rester une simple déclaration. Elle doit s’accompagner de mesures fortes, concrètes et durables :
Le métier de chocolatier est exigeant : maîtrise des températures, connaissance des variétés de cacao, équilibre des textures, innovations dans les formes et les goûts… C’est un artisanat d’excellence, souvent méconnu, mais qui mérite pleinement d’être préservé et transmis.
La reconnaissance patrimoniale pourrait ainsi devenir une opportunité unique pour renforcer les filières de formation à Bruxelles, soutenir les jeunes apprentis et donner un nouvel élan à l’apprentissage des métiers d’art.
Les enjeux contemporains ne peuvent être ignorés. Valoriser le chocolat comme patrimoine, c’est aussi s’engager dans une démarche de durabilité et de justice : approvisionnement en cacao responsable, conditions de travail équitables dans les pays producteurs, lutte contre la déforestation et emballages écoresponsables.
À ce titre, plusieurs chocolatiers bruxellois mènent déjà des initiatives ambitieuses. La Région pourrait jouer un rôle de catalyseur en créant un label "Chocolat Bruxellois Durable", garantissant origine, qualité et éthique.
Dans une interpellation parlementaire adressée au Ministre-Président et à la Secrétaire d’État, plusieurs questions sont posées :
La fierté du chocolat bruxellois ne tient pas seulement à son goût. Elle tient à celles et ceux qui le font vivre. C’est leur savoir-faire qu’il faut préserver, transmettre et faire rayonner.
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